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Photo du rédacteurLaure Depreux

Je ne sais pas respirer

Dernière mise à jour : 27 nov. 2022

C’est ce que j’ai entendu dernièrement lors d’une conversation :

« Je me rends compte que dans la journée je suis souvent en apnée, comme si j’oubliais parfois de respirer »

Moi-même j’ai mis très longtemps à réaliser que je respirais mal…



Et si prendre conscience de son souffle permettait de s’offrir un mieux-être global ?


Comment respirez-vous - là - maintenant - tout de suite - à ce moment précis où vous lisez ces mots ? Comment est votre souffle ?

Sans nous en apercevoir, nous respirons souvent « partiellement » soit uniquement avec le ventre, soit uniquement avec le haut de la cage thoracique, en faisant de petits mouvements sans amplitude… Nous sommes en « mode automatique ». Le souffle est certes présent mais nous ne respirons pas « en conscience ».

Observer son souffle fait alors venir la perception de sa propre respiration et autorise à travailler dessus. Bien respirer donne le pouvoir de se connecter à soi, aux autres, d’apaiser notre mental, de gérer notre stress… voir même de vivre autrement, de se manifester, de se révéler, de reprendre vie ! On dit bien « quand j’aurai fini ceci… je pourrais enfin respirer ». Le souffle peut devenir un remède d’urgence à effet calmant immédiat mais il peut autant sur le long terme vous transformer, reprogrammer votre cerveau, votre corps en acquérant de nouveaux automatismes !



Respiration consciente

La respiration idéale -celle que l’on observe chez les bébés - est ample et régulière, sollicitant les trois étages respiratoires (ventral, thoracique et claviculaire) avec une fréquence en moyenne observée de 8 à 12 respirations par minute au repos.


Respirer consciemment et pratiquer des exercices respiratoires quotidiens permet de se concentrer sur son corps, de faire travailler son diaphragme, d’augmenter sa capacité pulmonaire et son aptitude à transmettre l’oxygène à l’ensemble des cellules du corps. Ces exercices simples influencent aussi notre système nerveux (le calmer ou l’exciter) via la stimulation du nerf vague. Et comme le système nerveux est interconnecté aux activités métaboliques de notre organisme (cardiaques, pulmonaires, digestives), il est important d’en prendre conscience, de le faire travailler de manière volontaire et contrôlée afin d’être en meilleure santé.


L’oxygène inspiré passe par le pharynx, le larynx puis la trachée qui elle-même s’ouvre sur « l’arbre respiratoire » contenu dans les poumons. Ce dernier est constitué de bronches, bronchioles, lobules puis alvéoles. C’est à ce dernier niveau que l’oxygène va pouvoir traverser la paroi des alvéoles pour s’accrocher aux globules rouges et être ainsi acheminé jusqu’aux cellules via la circulation sanguine. A l’inverse, le CO2 (qui est un déchet de nos cellules) va être amené par le sang jusqu’aux alvéoles et être expiré du corps par le chemin inverse de l’oxygène, lors de nos expirations.



L’appareil respiratoire permet donc l’absorption d’oxygène, l’élimination du CO2 mais il participe par ailleurs à l’odorat, à la régulation du pH sanguin, de la pression sanguine et à celle de la température interne.


D’autres facteurs peuvent influer sur la qualité de notre respiration : la pollution atmosphérique extérieure voire celle de l’intérieur de nos habitations, le tabac, le stress, le manque d’activité physique en plein air…



La respiration complète

La respiration volontaire complète avec les trois étages utilise 100% des capacités respiratoires. Cette technique nous vient du yoga et fait travailler le diaphragme par des étirements et contractions conscientes et successives ce qui provoque en parallèle un auto massage des viscères (et une meilleure digestion).


Pour bien comprendre et sentir l’exercice, allongez-vous sur le dos, le dos bien à plat puis repliez les jambes (genoux vers le haut et pieds à plat posés au sol). Sur une inspiration par le nez, commencer 1-par gonfler doucement votre ventre puis 2-la cage thoracique en sentant vos cotes flottantes s’écarter à 360 degrés puis 3-le haut de la cage au niveau des clavicules (sans monter les épaules ! c’est la partie la plus subtile et la plus difficile à sentir). Faites une pause poumons pleins. Puis expirez doucement par le nez en commençant par vider le haut de la cage puis le thorax (les côtes flottantes se rétractent) puis le ventre qui vient s’écraser contre la colonne vertébrale. Faites une pause poumons vides (ces pauses permettent de meilleurs échanges entre le sang et l'air extérieur).

Cet exercice est à pratiquer quotidiennement idéalement 10 minutes par jour pour améliorer ses capacités respiratoire et donc son bien-être physique et mental tout en réduisant son niveau de stress.


 

Focus sur le diaphragme




C’est un muscle indispensable à la respiration. Il est situé entre les poumons et la cavité abdominale et s’étale à 360 degrés en s’accrochant devant au sternum (os plat situé au milieu de la cage thoracique), aux côtes et aux vertèbres lombaires hautes dans le dos. Il vient recouvrir le foie, l’estomac et la rate. Il a une forme de coupole, de méduse ou de parachute ! S’il ne fonctionne pas bien, il peut même entrainer des problèmes de posture.



A l’expire, il monte pour faciliter le vidage des poumons ; à l’inspire il descend pour laisser les poumons s’ouvrir pleinement afin de se gonfler d’air tout en « écrasant » les viscères.

Cette pompe en va et vient offre ainsi :

- de respirer en autonomie (si le diaphragme est totalement bloqué, on ne peut pas respirer)

- de soulager le cœur en facilitant le retour veineux

- un massage de la cavité abdominale et donc du foie, estomac, intestin grêle, du colon etc.



 

Pour aller plus loin dans la compréhension du souffle et de son potentiel, je vous conseille vivement le livre de Stéphanie Brillant, L’incroyable pouvoir du souffle – Prenez les commandes de votre vie, aux éditions Domaine du possible / Actes Sud.


Pour des conseils personnalisés prenez rendez-vous avec votre naturopathe préférée. Ces conseils ne remplacent pas une consultation médicale si nécessaire. Un bon naturopathe ne vous demandera jamais d’arrêter un traitement en cours, il ne soigne pas et ne donne pas de traitement.


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